Les invités de la 14e édition / 2018

  • Élodie Bouchez

    Actrice de Pupille

    Née en 1973 à Montreuil, Élodie Bouchez fait ses débuts à l’âge de quinze ans dans Stan The Flasher (1990) de Serge Gainsbourg. Après avoir joué dans Le Cahier volé (1993) de Christine Lipinska et Tango (1993) de Patrice Leconte, elle connaît une première consécration avec Les Roseaux sauvages (1994) d’André Téchiné, qui lui vaut le César du Meilleur espoir féminin. Elle enchaîne alors les rôles marquants dont celui d’Isabelle, la jeune fille en quête éperdue du bonheur de La Vie rêvée des anges (1998) de Érick Zonca, grâce auquel elle remporte le Prix d’interprétation féminin à Cannes et le César de la Meilleure actrice. Forte de cette reconnaissance internationale, Élodie Bouchez est désormais une actrice très demandée qui multiplie les collaborations, avec des cinéastes comme Abdellatif Kechiche, Roman Coppola, Olivier Dahan, Sólveig Anspach ou Gaël Morel, apparaissant aussi dans des séries américaines réputées comme Alias et The L Word. Elle soigne également sa fibre comique dans des comédies décalées comme Brice de Nice (2005), Seuls Two (2008) de Éric et Ramzy, ou franchement absurdes, telles que Réalité (2015) de Quentin Dupieux et Hibou (2016) de Ramzy Bedia. Très récemment, on a pu apprécier tout son talent dans Gaspard va au mariage (2018) de Anthony Cordier. Au FFFH, elle sera aux côtés de la réalisatrice Jeanne Herry pour présenter Pupille où elle joue le rôle d’une mère adoptante.

  • Stéphane Brizé

    Réalisateur de En guerre

    Né en 1966 à Rennes, Stéphane Brizé tourne deux courts-métrages avant de passer au long-métrage avec Le Bleu des villes (1999). En 2005, il réalise Je ne suis pas là pour être aimé où il dirige Patrick Chesnais et Anne Consigny. Après Entre adultes (2006), il décroche le César de la Meilleure adaptation avec Mademoiselle Chambon (2009), mélodrame subtil porté par Sandrine Kiberlain et Vincent Lindon. En 2012, il confie à ce dernier le rôle principal du bouleversant Quelques heures de printemps aux côtés de Hélène Vincent et Emmanuelle Seigner. Trois ans plus tard, Stéphane Brizé réalise le très réaliste La Loi du marché (2015) qui permet à Vincent Lindon de remporter le Prix d’interprétation masculine du 68e Festival de Cannes et, quelques mois plus tard, le César du Meilleur acteur. Après l’impressionnant Une Vie (2016), adapté de Maupassant et présenté en compétition à Venise, qui permet à Stéphane Brizé de remporter le Prix Louis Delluc, le réalisateur revient pour la cinquième fois au FFFH avec En guerre (2018), ce qui en fait le cinéaste le plus fidèle au festival. Sélectionné en compétition à Cannes, ce huitième long-métrage voit Vincent Lindon – qui signe là sa quatrième collaboration avec Stéphane Brizé – jouer le rôle d’un leader syndical déterminé à sauver les salariés d’un équipementier automobile.

  • Patrick Cassir

    Réalisateur de Premières vacances

    Après avoir mené des études de graphisme, Patrick Cassir se tourne vers le cinéma et réalise plusieurs clips très remarqués, œuvrant notamment pour Arielle Dombasle, Philippe Katerine, Camélia Jordana ou encore le groupe Plasticines. Nombre de ses productions sont alors primées en France et dans le monde. Patrick Cassir poursuit sa carrière de réalisateur dans le domaine de la publicité en tournant une vingtaine de spots à gros budget pour de grandes marques internationales. Dès 2014, il passe à la fiction en écrivant le scénario de plusieurs courts-métrages. Il tourne ensuite son premier long-métrage, Premières vacances (2018), écrit en collaboration avec l’actrice et humoriste Camille Chamoux qui y joue aussi le premier rôle féminin. C’est avec elle que Patrick Cassir vient présenter au FFFH cette comédie dont les deux protagonistes se rencontrent par le biais d’une célèbre application de réseautage social.

  • Camille Chamoux

    Actrice dans Premières vacances

    Née en 1977 à Paris, Camille Chamoux débute sur les planches en jouant dans des pièces classiques. Elle passe ensuite au one-woman-show avec Camille attaque qui remporte le Grand Prix du Festival des Humoristes de Tournon en 2006. Continuant à jouer régulièrement au théâtre, notamment dans Les Bonobos de Laurent Baffie, Camille Chamoux crée un second one-woman-show, Née sous Giscard (2012), où elle se met elle-même en scène. En parallèle, elle commence à faire du cinéma, jouant dans Et soudain, tout le monde me manque (2011) de Jennifer Devoldère et Bye Bye Blondie (2011) de Virginie Despentes. En 2014, elle incarne la secrétaire du Dr. Zvenka dans Supercondriaque de Dany Boon. La même année, elle est la tête d’affiche des Gazelles de Mona Achache, librement inspiré de son spectacle Camille attaque, dont elle cosigne le scénario. En 2016 et 2017, Camille Chamoux multiplie les rôles, notamment dans Maman a tort de Marc Fitoussi, Faut pas lui dire de Solange Cicurel, Mes trésors de Pascal Bourdiaux où elle donne la réplique à Jean Reno, et D’après une histoire vraie de Roman Polanski. En 2018, elle incarne la fille sage et rangée de Miou-Miou dans Larguées de Eloïse Lang avant de partager l’affiche avec Jonathan Cohen dans la comédie Premières vacances qu’elle présente au FFFH en compagnie de son réalisateur Patrick Cassir.

  • Stéphanie Chuat

    Coréalisatrice de Les Dames

    Comédienne passée par le Conservatoire de Lausanne et l’École Dimitri au Tessin, Stéphanie Chuat collabore depuis ses débuts avec Véronique Reymond, rencontrée sur les bancs de l’école à l'âge de onze ans. Ensemble, elles fondent la Compagnie Switch et créent de nombreux spectacles mêlant théâtre, chanson et cinéma. Dès 1999, le duo aborde le cinéma en coréalisant quatre courts-métrages de fiction, dont Berlin Backstage, nominé aux Berlin Today Award 2004. En 2005, les deux cinéastes réalisent un premier film documentaire, Gymnase du soir, petites histoires, grandes études. En 2009, elles tournent Buffo, Buten & howard, un portrait du clown et romancier Howard Buten. Renouant avec la fiction, le duo écrit et réalise en 2011 un premier long-métrage cinéma, La petite chambre, interprété par Michel Bouquet et Florence Loiret Caille. Sélectionné en compétition internationale à Locarno et lauréat du Prix du Cinéma Suisse, ce film tout en pudeur décrit l’échappée belle d’un vieil homme qui ne peut se résoudre à sa fin. En 2014, elles coécrivent et coréalisent À livre ouvert, une série télévisée coproduite par la RTS qui ancre sa fiction dans une bibliothèque de quartier. Stéphanie Chuat présente au FFFH Les Dames, un documentaire conçu bien sûr en tandem avec Véronique Reymond.

  • Philippe Faucon

    Réalisateur de Amin

    Né en 1958 au Maroc, Philippe Faucon aborde le cinéma comme régisseur stagiaire auprès de Leos Carax, Jacques Demy et René Allio. Il passe à la réalisation en 1990 avec L’amour, un premier long-métrage de fiction qui décrit les premiers émois adolescents. Avec Sabine (1992), sur une fille-mère fugueuse, il jette les bases d’un cinéma humaniste et pétri de réel, le plus souvent centré sur une figure féminine. Philippe Faucon accède à la notoriété avec Muriel fait le désespoir de ses parents (1995), l’un des plus beaux portraits d’adolescente de toute l’histoire du cinéma. Après Samia (2000), qui décrit la rébellion d’une jeune maghrébine des quartiers nord de Marseille, le cinéaste tourne en 2005 un film essentiel sur la guerre d’Algérie (La Trahison) avant d’évoquer la radicalisation religieuse de jeunes Français musulmans dans La Désintégration (2011). Quatre ans plus tard, il réalise Fatima, où il met en lumière le destin anonyme d’une femme de ménage élevant seule ses deux filles. Aussi sensible que nuancé, ce portrait d’une héroïne invisible remporte les César de la Meilleure adaptation et du Meilleur film en 2016, tandis que son interprète principale, Zita Hanrot, décroche celui du Meilleur espoir féminin. Au FFFH, Philippe Faucon vient présenter Amin (2018) qui a été sélectionné à Cannes, à la Quinzaine des réalisateurs.

  • Adèle Haenel

    Actrice de En liberté !

    Née en 1989 à Paris, Adèle Haenel se découvre dès l’âge de cinq ans une passion précoce pour le jeu qui ne la quittera plus. À treize ans, elle accompagne son frère à un casting sauvage et obtient ainsi son premier rôle dans Les Diables (2002) de Christophe Ruggia, aux côtés de Vincent Rottiers. Elle décroche ensuite l’un des rôles principaux de La Naissance des pieuvres (2007) de Céline Sciamma, pour lequel elle est nominée au César du Meilleur espoir féminin. 2011 est une année clef pour Adèle Haenel, car elle est à l’affiche de trois films sélectionnés dans le cadre du Festival de Cannes: L’Apollonide: souvenirs de la maison close de Bertrand Bonello, En ville de Valérie Mréjen et Bertrand Schefer et Après le sud de Jean-Jacques Jauffret. Lancée, elle multiplie alors les engagements, remportant en 2014, le César de la Meilleure actrice dans un second rôle avec Suzanne de Katell Quillévéré. Un an plus tard, elle gagne celui de la Meilleure actrice ainsi que le Prix Romy Schneider pour son interprétation dans Les Combattants de Thomas Cailley. En 2016, elle incarne de façon inoubliable un médecin de garde pour Jean-Pierre et Luc Dardenne (La Fille inconnue), avant de prêter ses traits à Sophie, militante impavide de l’association Act-Up dans le bouleversant 120 battements par minute de Robin Campillo. Au FFFH, Adèle Haenel accompagne En liberté ! dont elle joue le rôle principal.

  • Jeanne Herry

    Réalisatrice de Pupille

    Née en 1978, Jeanne Herry commence par jouer aux côtés de sa mère dans Milou en mai (1990) de Louis Malle. Elle se forme ensuite au théâtre en étudiant au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris. Elle apparaît alors dans plusieurs pièces et des films comme Gabrielle (2005) de Patrice Chéreau, Jean-Philippe (2006) de Laurent Tuel et J’attends quelqu’un (2007) de Jérôme Bonnell, ainsi que dans des téléfilms. Toujours en 2007, Jeanne Herry publie aux Éditions Gallimard 80 étés, un récit autobiographique sur la mort de son grand-père. En 2009, elle passe derrière la caméra pour tourner un court-métrage, Marcher, avec Miou-Miou. Cinq ans plus tard, elle signe son premier long-métrage, Elle l’adore (2014), une comédie mâtinée de polar, où Sandrine Kiberlain incarne une esthéticienne mythomane à ses heures et fan transie d’un chanteur à succès (interprété par Laurent Lafitte) qui sait qu’il peut tout lui demander, y compris de l’aider à cacher un corps. En 2016, elle réalise des épisodes de la série télévisée Dix pour cent. Au FFFH, Jeanne Herry vient présenter son second long-métrage, Pupille, en compagnie de l’actrice Élodie Bouchez qui en joue l’un des rôles principaux.

  • Agnès Jaoui

    Réalisatrice et actrice de Place publique

    Actrice, scénariste, réalisatrice et chanteuse, Agnès Jaoui est la femme la plus récompensée aux César, avec six distinctions. Née en 1964, à Antony, en région parisienne, elle se forme au théâtre dès l’âge de quinze ans. Elle fait ses débuts sur les planches en 1987 dans L’anniversaire de Harold Pinter, aux côtés de Jean-Pierre Bacri. Conjuguant leurs talents, Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri forment dès lors un tandem parmi les plus créatifs du cinéma français. À titre de scénaristes, ils obtiennent ainsi trois César du Meilleur scénario avec le diptyque Smoking / No Smoking (1993) d’Alain Resnais, Un air de famille (1996) de Cédric Klapisch, adapté de leur propre pièce, et On connaît la chanson (1997) encore réalisé par Alain Resnais, qui vaut aussi à Agnès Jaoui le César de la Meilleure actrice dans un second rôle. Tout en continuant à apparaître dans des films d’autres cinéastes comme Bruno Podalydès ou Carine Tardieu, Agnès Jaoui passe à la réalisation, comptant à ce jour cinq longs-métrages à son actif, tous co-écrits et joués avec Jean-Pierre Bacri: Le Goût des autres (2000) qui est nommé pour l’Oscar du Meilleur film étranger et qui remporte quatre César dont ceux du Meilleur scénario et du Meilleur film; Comme une image (2004), Prix du Meilleur scénario au Festival de Cannes; Parlez-moi de la pluie (2008) ; Au bout du conte (2013) et Place publique qu’elle vient présenter au FFFH. Depuis 2006, Agnès Jaoui mène en parallèle une carrière de chanteuse, décrochant une Victoire de la Musique avec l’album Canta.

  • Thomas Lilti

    Réalisateur de Première année

    Né en 1976, à Louveciennes, Thomas Lilti aborde le cinéma pendant ses études de médecine en tournant trois courts-métrages qu’il présente dans des festivals dédiés aux étudiants. Promu médecin généraliste, il poursuit en parallèle sa carrière de cinéaste en réalisant son premier long-métrage, Les Yeux bandés (2007), où Jonathan Zaccaï et Guillaume Depardieu jouent deux amis d’enfance qui se retrouvent dans des circonstances dramatiques. Après avoir collaboré à l’écriture des épisodes des saisons 4 et 5 de Cœur Océan, une série télévisée destinée à la jeunesse, Thomas Lilti cosigne le scénario du film Télé Gaucho de Michel Leclerc. Le médecin-réalisateur-scénariste revient derrière la caméra avec Hippocrate (2014) qui connaît un grand succès public. Joué par Vincent Lacoste, le protagoniste en est un jeune interne effectuant un stage dans le service dirigé par son père. Nominé sept fois aux César, Hippocrate remporte celui du Meilleur acteur dans un second rôle, attribué à Reda Kateb, et vient d’être décliné en une série bientôt visible sur Canal+. En 2016, Thomas Lilti convainc plus d’un million et demi de spectateurs avec Médecin de campagne où François Cluzet incarne un généraliste atteint d’un cancer, contraint d’accepter la présence d’une consœur pour le soulager dans son travail. Au FFFH, Thomas Lilti présente Première année qui suit deux jeunes gens aux prises avec leurs études de médecine.

  • Moustapha Mbengue

    Acteur de Amin

    Sénégalais de l’ethnie sérère, Moustapha Mbengue est né en 1972 dans le village de Morolà. Adolescent, il est envoyé par son père dans une école coranique de Dakar. À vingt ans, en travaillant sur un marché dakarois, il fait la connaissance du fondateur de l’orchestre Africa Djembe qu’il intègre d’abord à titre de danseur, puis comme chanteur et percussionniste. En 1998, il quitte le Sénégal avec les membres d’Africa Djembe pour s’installer à Rome où il fonde Tamburi di Gorée, un groupe qui réunit des musiciens africains vivant en Italie. Dans le même temps, il est invité à jouer dans des concerts avec Tony Esposito, Leda Battisti, Julio Iglesias, Youssou N’dour ou encore Enzo di Carlo. Moustapha Mbengue retourne au Sénégal pour figurer dans Les Caprices d’un fleuve (1996) de Bernard Giraudeau. Il apparaît ensuite dans Chiaroscuro et Provaci ancora prof, deux séries très populaires produites par la Rai. Engagé, il se fait le porte-parole de sa communauté lors des manifestations suscitées par les meurtres racistes perpétrés les 13 décembre 2011 et 5 mars 2018 à Florence. Apprenant que le cinéaste Philippe Faucon recherche un acteur pour jouer le rôle-titre de Amin, il lui envoie des vidéos issues de sa chaîne YouTube. Interpellé, Philippe Faucon le rencontre et, convaincu, décide de l’engager. Moustapha Mbengue sera à ses côtés au FFFH pour la présentation de ce film admirable.

  • Fernand Melgar

    Réalisateur de à l’école des Philosophes

    Né à Tanger, d’origine espagnole, le cinéaste suisse Fernand Melgar vit à Lausanne depuis 1963. Autodidacte, il aborde la réalisation dès 1983, tournant essentiellement des documentaires. Il participe à la création du collectif Climage, une association de réalisateurs indépendants qui produit des films engagés. Dans ce cadre, Fernand Melgar réalise plus d’une vingtaine de films dont notamment Remue-ménage (2002), portrait d’un travesti et démolisseur de voitures de son métier. Traitant de l’assistance au suicide en Suisse, Exit, le droit de mourir (2005) est présenté dans nombre de festivals internationaux. La Forteresse (2008), qui décrit de l’intérieur le quotidien et les procédures du centre de requérants d’asile de Vallorbe, remporte le Léopard d’or du Festival international du film de Locarno, section Cinéastes du présent. Après Vol spécial, sélectionné en Compétition internationale à Locarno puis au FFFH en 2011, Fernand Melgar conclut avec L’Abri (2014) sa trilogie documentaire consacrée à celles ou à ceux qu’il désigne à juste titre comme « les fantômes », une œuvre poignante qu’il vient aussi présenter au FFFH. Il est de retour à Bienne avec le bouleversant à l’école des Philosophes où il suit de façon merveilleusement attentionnée la première année scolaire de cinq enfants souffrant d’un handicap mental.

  • Bettina Oberli

    Réalisatrice de Le vent tourne

    Née en 1972 à Interlaken, Bettina Oberli se forme au cinéma à la Haute école d’art de Zurich dont elle sort diplômée en 2000. Après une série de courts-métrages, elle tourne son premier long-métrage de fiction, Im Nordwind (2004), un drame très prenant qui raconte la dérive d’un employé qui n’ose avouer son licenciement à sa famille. En 2006, la réalisatrice passe à un tout autre genre avec l’irrésistible Die Herbstzeitlosen(Les mamies ne font pas dans la dentelle). Destinée à l’origine à la seule télévision, cette comédie située dans l’Emmental profond triomphe sur les écrans helvétiques, déridant plus 600'000 spectateurs en salles. Trois ans plus tard, Bettina Oberli change à nouveau de registre avec l’impressionnant Tannöd (La ferme du crime), un thriller à la lisière du fantastique inspiré d’un fait divers. Mais elle revient à la comédie avec Lovely Louise (2013) qui raconte comment une charmante actrice vieillissante se laisse berner par son soi-disant fils de retour des États-Unis. En 2017, la cinéaste réalise pour la télévision suisse alémanique Private Banking, une mini-série en deux épisodes de 90 minutes, qui explore les sombres arcanes d’une banque privée. Au FFFH, elle présente Le vent tourne qui vient d’obtenir le Variety Piazza Grande Award au Festival de Locarno.

  • Antoine Russbach

    Réalisateur de Ceux qui travaillent

    Né en 1984, d’origine suisse et sud-africaine, Antoine Russbach vit à Genève jusqu’à l’âge de vingt ans. En parallèle à l’école obligatoire, il pratique le théâtre de façon assidue. Il s’installe ensuite en Belgique pour étudier la réalisation et le scénario à l’Institut des Arts de Diffusion (IAD) à Louvain-la-Neuve. Dans ce cadre, il coréalise avec Emmanuel Marre le très impressionnant Michel (2008), un court-métrage de fiction sur les compromissions d’un jeune stagiaire exploité par son supérieur hiérarchique. L’année suivante, Antoine Russbach réalise son film d’étude, Les Bons Garçons, à nouveau ancré dans le monde du travail, avec pour protagonistes deux étudiants en économie qui ont le projet de fonder chacun leur start-up. En un peu plus de vingt minutes, le cinéaste révèle de façon remarquable toute la violence induite par la culture de la méritocratie et le processus d’aliénation qui en découle. En collaboration avec Emmanuel Marre, il se lance alors dans l’écriture de son premier long-métrage, Ceux qui travaillent, qu’il tourne à Genève et Anvers, avec un formidable Olivier Gourmet dans le rôle principal. Présenté à Locarno, dans le cadre de la compétition des Cinéastes du présent, cette œuvre sans concession a reçu un très bon accueil critique et public. Il en sera sans doute de même au FFFH où le cinéaste présente son film.

  • Pierre Salvadori

    Réalisateur de En liberté !

    Pierre Salvadori est né en 1964 en Tunisie. Il grandit à Paris. Après avoir suivi des cours de cinéma et une formation théâtrale, il fait l’expérience du café-théâtre pendant quatre ans. Il écrit en 1989 le scénario de Cible émouvante, son premier long-métrage, qu’il peut tourner quatre ans plus tard. Jean Rochefort y interprète un tueur vieillissant qui prend un jeune débutant sous son aile (Guillaume Depardieu) pour lui apprendre le métier. Scénariste de tous ses films, cet admirateur fervent de Ernst Lubitsch, roi de la comédie finement ciselée, enchaîne avec Les Apprentis (1995) dont les deux protagonistes fort émouvants vivent d’expédients (interprétés par François Cluzet et Guillaume Depardieu qui décroche le César du Meilleur espoir masculin). Suivent  …Comme elle respire (1998) sur une mythomane errante, le polar Les Marchands de sable (2000), Après vous (2003) où Daniel Auteuil sauve un suicidaire, Hors de prix (2006) qui multiplie de façon virtuose les faux-semblants, De vrais mensonges (2010), festival de quiproquos provoqués par une Audrey Tautou dirigée à la perfection, et Dans la cour (2014), chronique douce-amère des occupants d’un immeuble parisien. Au FFFH, Pierre Salvadori présente son neuvième long-métrage, En liberté !, avec Adèle Haenel dans l’un des rôles principaux et dont la critique a fait un éloge retentissant à Cannes.

  • Guillaume Senez

    Réalisateur de Nos batailles

    Né en 1978, de nationalité franco-belge, Guillaume Senez suit des études de cinéma à l’Institut national de radioélectricité et cinématographie à Bruxelles dont il sort diplômé en 2001. Cinq ans plus tard, il réalise La quadrature du cercle, un court-métrage de fiction qui traite de la problématique du suicide à l’adolescence. Nominé au Prix UniFrance du court-métrage à Cannes, Dans nos veines (2009) évoque les difficultés d’un jeune homme de dix-sept ans qui va devenir papa, alors même qu’il a été violenté par son père. Nominé aux Magritte du Cinéma belge dans la catégorie du Meilleur court-métrage de fiction, U.H.T. (2012) décrit la dérive taiseuse d’un jeune agriculteur dont la petite exploitation laitière périclite. Fort de ces trois expériences cinématographiques, Guillaume Senez peut tourner Keeper (2015) avec Kacey Mottet Klein et Galatea Bellugi dans les rôles principaux. Sélectionné dans de nombreux festivals internationaux, récompensé par plusieurs prix, dont celui du Jury des Jeunes du FFFH, ce premier long-métrage frémissant de sensibilité voit deux adolescents annoncer à leur entourage qu’ils vont devenir parents… Guillaume Senez fait son retour à Bienne pour accompagner Nos batailles. Son deuxième long-métrage a été sélectionné cette année à la Semaine de la critique à Cannes, et est notamment interprété par Romain Duris, dans l’un des plus beaux rôles qui lui ait été donné.

  • Mélanie Thierry

    Actrice de Le vent tourne

    Née en 1981 à Saint-Germain-en-Laye, Mélanie Thierry trouve très tôt le chemin des plateaux, tournant des publicités dès l’âge de treize ans. Elle entame alors de front une double carrière, dans le mannequinat et au cinéma, faisant ses débuts dans Quasimodo d’El Paris (1999) de Patrick Timsit où elle incarne Esmeralda. Quittant le lycée, elle se voue dès lors à sa carrière d’actrice. 2006 est pour elle une année-charnière: la cinéaste Maïwenn lui confie le rôle principal féminin de Pardonnez-moi, elle fait ses débuts à Hollywood dans le film indépendant Pu-239 de Scott Z. Burns et connaît son premier succès critique au théâtre avec la pièce d’Amanda Sthers, Le Vieux juif blonde. En 2008, elle décroche le premier rôle féminin de Babylon A.D. de Mathieu Kassovitz et est à l’affiche de Largo Winch de Jérôme Salle. En 2010, elle remporte le César du Meilleur espoir féminin avec Le dernier pour la route de Philippe Godeau. Elle s’affirme alors dans de nombreux films, comme La Princesse de Montpensier (2010) de Bertrand Tavernier, Impardonnables (2011) de André Téchiné, Pour une femme (2013) de Diane de Kurys ou encore Au revoir là-haut (2017) de Albert Dupontel. Très récemment, elle a prêté ses traits de façon inoubliable à Marguerite Duras dans La Douleur (2018) de Emmanuel Finkiel. À Bienne, Mélanie Thierry présente, avec la réalisatrice Bettina Oberli, Le vent tourne dont elle joue le premier rôle féminin.